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vendredi 9 janvier 2009

L'Incroyable Histoire d'Adam Powell

CHAPITRE I
PARTIE III
9h34 (il avait du retard ce matin.)
Adam passait devant le marchand de glaces/beignets qui s’était installé avec son petit stand à roulettes et à ombrelle juste à l’entrée de la plage. Les bénéfices étaient plus que raisonnables. Aujourd’hui, les clients étaient bien présents, comme d’habitude. En masse même. Agglutinés autours du petit stand de trois mètres carrés à peine, ils se serraient les uns aux autres pour tenter d’avoir la dernière glace parfum fruits des bois. Mais vraiment, aujourd’hui, c’était particulièrement marqué. En passant devant, Adam faillit s’arrêter pour faire un rapide signe de la main au vendeur (un certain William Mayfield. Il est dans la même classe qu’Adam cette année. D’habitude, Adam ne s’arrête pas pour lui dire bonjour de loin), mais, ne l’apercevant même pas derrière le noir de monde, il songea qu’il ne servait à rien de si mal commencer son jogging pour une seule personne, et continua de courir le long de la plage.

9h47 (il avait rattrapé son retard de deux minutes.)
Il longeait toujours la plage. Le rond-point. C’était le moment de faire le détour par la ville. Il passa le passage piéton, monta sur le trottoir, repassa plus loin sur un autre passage clouté, remonta à nouveau sur le trottoir et s’aventura Rue Lexington. C’était la rue de la boutique où travaillait Julia Gally, une autre camarade de classe d’Adam. C’était une gentille fille, discrète mais qui avait tout d’un petit ange (malgré ses cheveux noirs, et son addiction pour certains groupes de musique rock) Elle était caissière. Elle vendait des fleurs. D’habitude, elle vendait des fleurs. Aujourd’hui, lorsqu’Adam passa devant la vitrine de Fleurs des Chants, il se surprit bien à découvrir que l’habituelle vendeuse de fleurs avait été troquée par un vendeur, grand, mince, les cheveux longs et noirs, les yeux tués par une nuit sans sommeil, le cerveau plongé dans un sommeil sans fin. Dommage, sans doute était-elle malade (ça aurait tout de même été étonnant. Une grippe ? Avec un temps pareil ? Un rhume des foins ? Avec un métier pareil ?)

10h03 (parfaitement dans les temps.)
Adam arrivait au passage préféré de son jogging matinal quotidien : l’embarcadère du port. Le large ponton de bois s’étendait sur plusieurs kilomètres et s’enroulait, se divisait, se rejoignait, se déroulait, pour finalement venir former une étrange ligne géométrique brisée si on la regardait du ciel. Des dizaines, des centaines de bateaux étaient amarrés là, des plus imposants yachts aux plus pitoyables chaloupes à rames. Adam courrait entre les passants en prenant soin de ne renverser personne, et faisait plusieurs fois le tour du port. Il venait, allait au bout, repartait, revenait encore. Du moins, d’habitude. Aujourd’hui était un jour étrange (il commençait à s’en rendre compte). Personne. Il n’y avait pas âme qui vive au port aujourd’hui. Quel jour était-on ? Dimanche ? C’était peut-être normal après tout. Mais tout de même. Personne. Cela le troubla. Il se dit qu’il ferait mieux de faire demi-tour. C’est ce qu’il fit. Il prit le chemin du retour sans finir son circuit habituel et rentra chez lui, l’esprit dérangé.

Il ne pensait plus à son film.
Il ne pensait plus.

1 commentaire:

Une personne parmi tant d'autres a dit…

En gros c'est : tout le monde chez le marchand de glace et personne au port ! ^^
J'aime moins que les parties I et II, c'est peut-etre parce que je suis pas fanatique des descriptions de jogging. Mais bon, je suppose qu'il va pas passer son temps a courir.

Voila, it's all. Bye.