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mardi 13 janvier 2009

L'Incroyable Histoire d'Adam Powell

CHAPITRE I
PARTIE IV
La matinée avait été épuisante, tout de même. Adam rentra chez lui tout en sueur, en accrochant sa clé sur le clou où pendait déjà un double. Il eut tôt fait de se doucher et de se changer. A peine une heure de course. Pourquoi avait-il arrêté si tôt son jogging aujourd’hui ? Ha oui. L’embarcadère. Il n’y avait personne. Ca l’avait déstabilisé, mais, en y repensant, il se demandait bien pourquoi. Il était peut-être trop habitué à voir du monde.

Il jeta alors rapidement un regard par la fenêtre qui donne sur la plage, pour se rassurer. C’était bon. Il y avait toujours autant de monde qui grouillait comme des fourmis là en bas. L’air chaud de l’extérieur étouffait tous les touristes. C’était plutôt impressionnant de les voir s’arrêter toutes les trente secondes pour chercher un coin d’ombre.
-Et après quand il pleut ils disent qu’ils veulent du soleil… Shakespeare avait raison d’avoir peur, se disait-il à haute voix.
*
Il était encore tôt. Normalement, Adam avait juste le temps de se reposer un peu avant de passer à table et de commencer à étudier et tourner l’après-midi. En l’occurrence, étant donné que le film était fini de tourner et que le montage avait été fait, il allait encore passer l’après-midi à étudier et réviser pour les examens partiels de rentrée. Décidément, qu’elle étonnante journée tout cela faisait.
La sonnerie retentit tout à coup.
Adam, qui n’était décidément pas épargné par les surprises aujourd’hui, s’empressa d’aller ouvrir sa porte tout en se demandant qui cela pouvait bien être.
Il ouvrit. Son rêve s’arrêta.

L’homme en face de lui était vaguement taillé dans un vieux costume gris, imprégné d’une forte odeur de tabac, sale et gras. Ses cheveux grisonnant coiffés au spray fixant découvraient son large front et laissaient visibles ses lunettes de vue à l’épaisse monture noire. Hormis cela, il avait de petits yeux bleus qui contrastaient étonnement avec ses épaisses joues rougies. Il était fort ventru et c’était à peine si les boutons de sa chemise n’étaient pas sur le point d’exploser un à un sous l’énorme pression. Il avait une cigarette presque terminée à la bouche, et Adam se demandait si les taches rouges qu’il avait sous la lèvre étaient des restes de pizza où des boutons d’acné irrités par un flot d’alcool qui devait ne plus vraiment couler dans la bouche de l’homme lorsque celle-ci était déjà pleine. Son autre main portait une valisette noire. Il avait une quarantaine d’années bien comptées.

-Bonjour monsieur ! Dit-il jovialement, d’un air gamin, le sourire immense. Je suis Charles Dexter ! Je suis un agent de la compagnie aérienne Ecko Flight !
-Heu, nan c’est bon, j’vous remercie, je ne suis pas intéressé et puis…
-Attendez monsieur ! A l’occasion de la mise en service du premier vol de la compagnie, nous offrons un billet aller-retour pour les îles Fidji. Il suffit de vous inscrire sur la liste des participants. Trois heureux gagnants seront tirés au sort et vous serez informés d’ici quelques jours si vous êtes l’heureux élu !
-Nan, c’est bon, vous êtes bien gentil. Merci.
-Bien, je comprends ! Dans ce cas, prenez juste ce petit prospectus. Toutes les informations sont à l’intérieur, si vous changez d’avis !
-Heu d’accord, d’accord… Répondit Adam avec une légère hésitation, avant de se saisir du petit feuillet dépliant, à contre cœur.
-Je vous remercie ! Passez une bonne et agréable journée ! Et surtout, à bientôt sur nos lignes !
-Ouais, au revoir, répondit-il, le visage fixé sur le grand dépliant en carton.
-Au revoir !
Il ferma la porte. On entendit Charles s’éloigner en faisant un affreux bruit avec ses grosses chaussures sales.

Ecko Flight. « Jamais entendu parler », pensa Adam à voix haute. Il prit tout de même la peine d’ouvrir le feuillet et d’en examiner le contenu ; ce fut bref. Deux publicités, de soi-disantes citations de clients satisfaits, un coupon à remplir et à renvoyer. Le tout finit bientôt au fond de la petite corbeille à papiers.

Il jeta alors rapidement un regard par la fenêtre qui donne sur la plage, pour se rassurer à nouveau. C’était bon. Il y avait toujours autant de monde qui grouillait comme des fourmis là en bas. L’air chaud de l’extérieur étouffait tous les touristes. C’était plutôt impressionnant de les voir s’arrêter toutes les trente secondes pour chercher un coin d’ombre.
-J’ai déjà vu ça…

La sonnerie retentie à nouveau.
______________________
* Voir I'm Afraid de William Shakespeare (un court poème lisible à cette adresse : http://www.poesie-citation.fr/poesie-william-shakespeare/poeme-de-william-shakespeare/i-am-afraid.html)

3 commentaires:

Une personne parmi tant d'autres a dit…

"Cool" tout seul ça parait bête ? C'est un retour dans le passe ? (passe proche certes, mais passe quand même)Comme dans le film...celui du jour de la marmotte la... je sais plus comment il s'appelle, tans pis (et surement comme dans d'autre films, livres ou autres que je connais pas) Ou il est juste très demande ? Je verrais bien tu m'diras ^^.

Bon, c'était pas très intelligent ce que je viens de dire, mais tans pis.

S'lut

Une personne parmi tant d'autres a dit…

Oui c'est bien Itinéraire De Découverte, sauf que nous on doit pas écrire un truc qui se passe dans des milliers d'années, mais une histoire policière. T'aimais pas ça visiblement... Moi je trouve ça trop bien ! (y a fallut qu'on tape trois copies-double sur l'ordi mais bon...)

Et pour le film sur la marmotte c'est un film que j'ai vu a la télé y super longtemps. C'est un gars qui se réveille le jour ou la marmotte est sensée sortir, parce que sa sortie annonce le printemps ou un truc comme ça. Et le gars se réveille le lendemain, sauf que c'est le même jour. Et ainsi de suite. Se jour la, il a rencontre un fille, sauf que cette fille, quand il se réveille le lendemain-même-jour (heu, c'est clair ce que je raconte ?) elle se rappelle pas de lui vu qu'elle le connait que ce jour la.
Je me souvient aussi qu'il peut pas changer l'heure de son réveil. Du coup tout les matins (qui sont les mêmes) il doit en plus se lever super tôt.
Et après je me rappelle plus comment arrive enfin au lendemain, mais ça a surement un rapport avec la fille vu que a la fin c'est, en gros, ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants !

M. a dit…

Oh mon dieu. C'est "un jour sans fin", ou quelque chose dans ce style ? ( j'avais pensé à écrire une histoire sur ce thème aussi )
En tout cas, j'aime toujours autant. Continue ( c'est un ordre ! )

M.